Programme du colloque ‘Épistémologie de l’analyse musicale : Quelles théories, quelles méthodes, pour quelles musiques dans quels contextes disciplinaires et culturels ?’

Le programme du colloque Épistémologie de l’analyse musicale : Quelles théories, quelles méthodes, pour quelles musiques dans quels contextes disciplinaires et culturels ? (EMA-2023) est désormais publié (programme plus bas et ici [1]). 

Le colloque se tiendra du 29 au 31 mars dans le petit auditorium de la Bibliothèque François-Mitterand (Quai François Mauriac, 75013 Paris).
L’inscription est gratuite mais obligatoire et se fait jusqu’à mercredi 8 mars 2023 à partir de ce lien [2]. 
Pour ceux et celles qui se déplaceront de loin: des informations sur le trajet jusqu’au la BnF et sur les hôtels à proximité sont disponibles ici [3].

[1] https://ema-2023.sciencesconf.org/data/pages/Program.pdf 

[2] https://ema-2023.sciencesconf.org/registration 

[3] https://ema-2023.sciencesconf.org/resource/page?id=6&forward-action=page&forward-controller=resource&lang=fr

Wednesday March 29

9:30 am Coffee and Registration

11:15 am Introduction

11:30 am Keynote 1: David K. L. Chua (The University of Hong Kong, China) “Epistemological Musings: Changing the Subject and Missing the Object”

12:30 pm Tour of the Venue

1:15 pm Lunch (BnF Canteen)

3:15 pm Session 1: Analysis and Musicology
Chair:  David K. L. Chua
(The University of Hong Kong, China)

3:30 pm Anna Yu Wang (Harvard University, USA)
“Knowing Texture through Sociality”

4:00 pm Jakob Uhlig (Philipps-Universität Marburg, Germany)“Analyzing Musical Analysis: A Case Study of the Reception of Chromatic Completion in the Works of Fritz Heinrich Klein and Nicolas Obouhow” 

4:30 pm Adrien Malemprez (Université de Liège, Belgium)
“L’exotisme musical cinématographique : méthodes d’analyse et problématiques”

5:00 pm Coffee

5:30 pm Lennart Ritz (Georg-August-Universität Göttingen, Germany)
“Sonic Traces: Analysis and Sound Recordings in Comparative Musicology”

6:00 pm Nidaa Abou Mrad (Université Antonine, Lebanon)
“Grammaire générative, sémiose et évaluation neurocognitive émotionnelle des énoncés musicaux relevant (notamment) de la modalité”

6:30 pm Keynote 2: Ariane Jeßulat (Universität der Künste Berlin, Germany)
“The Language of the Conquerors – Music Theoretical Standards as Colonial Mimicry”

7:30 pm Cocktail

Thursday March 30

8:30 am Coffee and Registration

9:00 am Session 2: Analysis, its Methods and Discourses
Chair:  Nicolas Meeùs
(Sorbonne Université, IReMus, France)

9:15 am Riccardo Castagnetti (University of Modena-Reggio Emilia, Italy and Harvard University, USA)
“Between Example and Exemplar: 18th-Century Music Analysis in Giambattista Martini and Giuseppe Paolucci”

9:45 am Philippe Lalitte (Sorbonne Université, IReMus, France)
“Les outils audionumériques d’analyse du son et de la musique dans le cadre de l’analyse d’interprétations musicales enregistrées : objectifs, méthodes et limitations”

10:15 am Pierre Couprie (Université Paris-Saclay, Centre d’Histoire Culturelles des Sociétés Contemporaines, France)
“Les modes d’existence des objets numériques en analyse musicale : vers une musicologie contextuelle”

10:45 pm Coffee

11:15 am Pablo Gómez Ábalos (Universidad de La Rioja, Escuela Superior de Música de Alto Rendimiento, Spain)
“Corporeal Music: A Theory of Three-dimensional Analysis under the Concepts of Expressive Complex (EC) and Emotional Form (EF)”

11:45 am Lee Cannon-Brown (Harvard University, USA)
“Analysis, Materialism, and Speculation”

12:15 pm Keynote 3: Nicolas Meeùs (Sorbonne Universié, IReMus, France), “Music writing and analysis”

1:15 pm Lunch (BnF Canteen)

3:15 pm Session 3: Analysis According to Cultures
Chair: Ariane Jeßulat
(Universität der Künste Berlin, Germany)

3:30 pm Bassirima Kone (Université Félix Houphouët-Boigny, Ivory Coast)
“Problématiques identitaire, fonctionnelle et analytique des musiques africaines du Bêrê au Coupé-Décalé

4:00 pm Sylvie Le Bomin (Sorbonne Université, IReMus, France), “To the roots of Gabonese musical heritage”

4:30 pm Holy Razafindrazaka (Université d’Antananarivo, Madagascar) “L’analyse selon les Cultures, Cas de Madagascar”

5:00 pm Coffee

5:30 pm Martin Scherzinger (New York University, USA)
“Meter, Africanized”

6:00 pm Chae-Lin Kim (Universität der Künste Berlin, Germany)
“What is the proper way to analyze signed music? Music in Deaf culture

6:30 pm Workshop / Concert

7:30 pm Conference dinner for active participants (speakers + organizers), [location TBA]

Friday March 31

8:30 am Coffee and Registration

9:00 am Session 4: Analysis and Theories
Chair: Thomas S. Christensen
(The University of Chicago, USA) 

9:15 am Netta Huebscher (University of Gothenburg, Sweden)
“Invoking the Modal Nymph: the emergence and dissemination of the concept of modality in Swedish folk music”

9:45 am Corinne Frayssinet Savy (IReMus, France)
“Rythme, silence, mouvement à la croisée épistémologique de l’ethnomusicologie et de l’anthropologie de la danse

10:15 am Adam Filaber (McGill University, Canada and Sorbonne Université, IReMus, France)
“Pour une uniformisation du langage musicologique : étude de cas sur la syntaxe”

10:45 am Coffee

11:15 am Sebastian Wedler (Utrecht University, Netherlands)
“Making Worlds of Musical Time: Nelson Goodman, and the Epistemological Divide Between Schenkerian and Neo-Riemannian Theory”

11:45 am Stefano Mengozzi (University of Michigan, USA)
“Theory, Analysis, History”

12:15 am Keynote 4: Thomas S. Christensen (The University of Chicago, USA) 
[title TBA]

1:15 pm Lunch (BnF Canteen)

3:15 pm Session 5: Analysis vis-à-vis Traces, Data and Musical Repertoires
Chair: Christophe Guillotel-Nothmann
(CNRS, IReMus)

3:30 pm Ron Cohen (University of Haifa, The Center for Middle Eastern Classical Music Jerusalem, Israel)
“Formalizing the unformalized: a case study in Hindustani Music towards a theory of voice leading assisted by MIR tools”

4:00 pm Jean-François Goudesenne (CNRS, IRHT, France)
“Analyses apologétiques de quelques chefs-d’œuvre ‘grégoriens’ : quelle résistance face aux données archéo-philologiques d’une genèse par réécritures successives ?”

4:30 pm Richard Freedman (Haverford College, USA) and Philippe Vendrix (CNRS, CESR, France)
“What Can We Teach Machines about Renaissance Counterpoint, and What Can They Teach Us about Analysis?”

5:00 pm Coffee

5:30 pm Antoine Petit (Université Lyon 2, France)
“The Best of Both Worlds: On Continuous Ontologies, Mixed Methodologies, and Regaining What Is Lost in (Popular) Music Analysis”

6:00 pm Olivier Lartillot (University of Oslo, RITMO Centre for Interdisciplinary Studies in Rhythm, Time and Motion, Norway)
“Towards a comprehensive modelling framework for computational music transcription/analysis”

6:30 pm Roundtable organized by Jonathan Goldman (Université de Montréal, OICRM, Canada) and Christophe Guillotel-Nothmann (CNRS, IReMus, France) 

7:30 pm Conclusion

APPEL À COMMUNICATION : Épistémologie de l’analyse musicale : Quelles théories, quelles méthodes, pour quelles musiques dans quels contextes disciplinaires et culturels ?

Colloque international, Paris, BnF, 29-31 mars 2023

La globalisation culturelle conduit à une interconnexion des personnes, des pensées et des productions culturelles, y compris musicales, comme jamais auparavant. Cette interconnexion, favorisée par le numérique, nous fait prendre la mesure de l’étendue du spectre des musiques passées et actuelles à travers le monde. En particulier, elle force l’analyse musicale – et toute la musicologie – à s’ouvrir pour les comprendre tant de l’intérieur qu’en lien avec leur environnement socio-culturel, intellectuel et historique.

Ce faisant, l’analyse se trouve devant un dilemme. Soit concevoir des méthodes, outils et concepts globaux, mais qui courent le risque de ne pas répondre systématiquement aux besoins spécifiques des musiques et de leurs problématiques. Soit développer des approches locales qui satisfont à des exigences spécifiques et situées, mais qui empêchent une nécessaire mise en relation des répertoires et questionnements à l’heure d’une musicologie de plus en plus interconnectée.

Ce colloque se fixe pour objectif d’identifier des voies possibles pour sortir de ce dilemme. En s’interrogeant sur les musiques considérées tant dans leur diversité que dans leur unité et en procédant à un état des lieux des théories, méthodes, discours et pratiques analytiques, selon les contextes disciplinaires et culturels, il s’agira de discerner des trajectoires analytiques qui articulent le global et le local dans un édifice intellectuel partagé et unifié.

Voir les détails de l’appel ici.

Format

Les propositions pour des communications de 20 minutes en anglais ou en français s’inscriront dans un ou plusieurs des champs thématiques esquissés. Le colloque se déroulera sur place, dans différents lieux à Paris. Dans des cas exceptionnels, les contributions pourront être diffusées en visioconférence (sans audience en ligne). La participation est gratuite.

Les propositions de communications sont à soumettre via SciencesConf (https://ema-2023.sciencesconf.org/submission/submit) et incluront les informations suivantes :

  • Nom et, le cas échéant, affiliation institutionnelle
  • Coordonnées
  • Résumé (300 mots au maximum)
  • 5 mots clés

La date limite de soumission est le 31 décembre 2022. Les propositions seront sélectionnées vers le 15 janvier 2023.

Institutions partenaires

  • Institut de Recherche en Musicologie (UMR 8223), organisateur principal (*, ***)
  • The University of Chicago (*, ***)
  • Universität der Künste Berlin (*, ***)
  • Université Antonine (***)
  • Université de Montréal, Faculté de musique (*, ***) et Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (*, ***)
  • Université de Sousse (***)

Sociétés et réseaux partenaires

  • Associação Brasileira de Teoria e Análise Musical (TeMA) (***)
  • Épistémuse (*, **)
  • European Network for Theory & Analysis of Music (EuroT&Am) (**)
  • International Musicological Society (IMS) (**, ***)
  • Société Française d’Analyse Musicale (SFAM) (*, **, ***)
  • Société Française d’Ethnomusicologie (SFE) (***)

Les musicologies francophones dans un contexte international

Colloque international, 1er-3 décembre 2022


Paris, Bibliothèque La Grange-Fleuret
11bis, rue de Vézelay, 75008 Paris

Ce colloque de fin d’étape du programme-réseau Épistémuse (International Research Network CNRS, 2018-2022) souhaite dresser un bilan, à la fois intellectuel et humain, sur la place des musicologies francophones dans un contexte d’internationalisation accrue.

En se fondant notamment sur deux enquêtes menées par les membres du réseau Épistémuse, il entend objectiver les ressentis et les expériences des musicologues francophones concernant la diffusion de leurs savoirs, les échanges et collaborations avec les espaces non-francophones, les trajectoires et les carrières individuelles dans un monde globalisé.

Dans le cadre de plusieurs exposés, témoignages, conférences et de réflexions menées au sein de huit tables rondes, il s’agira de réfléchir à l’avenir des musicologies francophones et aux stratégies qui pourraient renforcer leur visibilité et leur portée scientifique au sein de la communauté musicologique internationale globale.

Voir le programme.

Possibilité de suivre le colloque en ligne :

Participer à la réunion Zoom

https://cnrs.zoom.us/j/94308521209?pwd=WDNOR2dRZE1WUHFTV1VpR2NXSjBjdz09

CALL FOR PAPERS: Francophone musicology in an international context —International symposium, Paris, 1-3 December 2022

This symposium seeks to take stock, both intellectual and human, of the place of francophone musicology in the context of increasing internationalisation. Drawing on a series of surveys led by the members of the Épistémuse network, it intends to objectify the feelings and experiences of French-speaking musicologists concerning the dissemination of their knowledge, their exchanges and collaborations with non-French-speaking areas, their trajectories and individual careers in a globalized world.

With this in mind, it will attempt to reflect on the future of francophone musicologies and on the strategies that could reinforce their visibility and scientific reach within the global international musicology community. Furthermore, this symposium will be an opportunity to discuss collectively the development of our practices in a context of increasing shift towards on-line exchanges, greatly accelerated by the massive adoption of digital tools as a result of the Covid-19 epidemic.

This collective reflexion will be based on four topics (see detail below, pp. 2-3):

1. Circulation of students and scholars betweenthe geocultural zones within and outside francophone territories;

2. Particularities of and strategies for the dissemination within the scientific world of musicological publications in the French language;

3. Role and impact of networks and learned societies on the structuring and evolution of musicology;

4. Future of  scientific exchanges in a digital context: new uses and new strategies for musicology communities?

This collective debate will use various formats during the three days (papers, round-table discussions, personal accounts, interviews, etc.), which is why we do not ask at this stage for a particular format, but rather content proposals.

The organisers reserve the possibility to ask proposers for formats appropriate to various sessions.

The submissions should be written in French or English and include

– a title

– a summary of the submission (around 2500 characters)

– the name and electronic contact details of the writer, as well as an indication the institution to which he/she is affiliated

Deadline for submission: 27th March 2022

For the attention of: achille.davy-rigaux@cnrs.fr and catherine.deutsch@univ-lorraine.fr

DETAIL OF TOPICS AND COMMITTEES

1. Circulation of students and scholarsbetween the geocultural zones within and outside French-speaking territories

This focuses on a comparison of the global surveys on the circulation of musicologists at different stages of their careers, with reports of personal experiences. This research is particularly angled towards researchers at the start of their career, especially at doctoral level. Who comes to study in French-speaking institutions? Where do young French-speaking musicologists go on to study? What international exchanges encourage these moves? We will question the sources of funding, their institutionalization, their intent, and their impact on circulation. The question of circulation should also be considered at more advanced career stages (postdoctoral activity, university recruitment, research chairs of excellence, Erasmus exchanges, invitations, research grants, joint scientific projects, etc.).

2. Particularities of and strategies for the dissemination within the scientific world of French-speaking musicological publications

A number of French-speaking musicologists share the feeling that there is a lack of visibility of publications in French, as in other Humanities and Social Sciences disciplines. Nonetheless, no global data exists at present to support this impression.

The inquiry will focus primarily on journals, as a strategic place for the dissemination of scientific knowledge. This will involve analysing the use that is made of them by French-speaking musicologists, compared with other communities (choice of targeted themes, openness to texts not strictly scientific, local or national scope, economic models, etc.), then evaluate the impact of French-language musicology journals in the world (subscriptions, consultation, quotation, etc.). We will wonder about the space given to non-French-language authors, and to other languages. Conversely, it will be necessary to evaluate the presence of French-speaking musicologists in the major international journals.

More generally, the topic could address general publishing strategies at the different stages of individual careers, according to various academic communities: what are the requisite steps for an academic career? What kinds of publication are valued above others? What are the most common formats according to each musicological community?

Finally, we will address from different angles the question of the language of publication, and that of translation. Where is it – or was it, in the past – possible to publish in French? What are the policies concerning translation into French (corpus, financing, etc.)? What French-language work has been translated, into what languages, for the intention of what readership? These various questions will be followed by a prospective debate on the strategies for financing publications or translations.

3. Role and impact of networks and learned societies on the structuring and evolution of musicology

The national and international history of the structuring of musicology as a separate discipline reminds us how much this process owes to learned societies and, more generally, to networks, here intended to mean groups based on common intellectual interests and whose activities and exchanges can be more or less formalised. This third topic proposes to address the role and impact of learned societies and research networks in the current musicological world, and beyond, of the academic communities constructed around teaching and research institutions.

We will focus on the different types of networks that exist in music and musicology (national, international, by areas of specialty, etc.) and on the institutional structures adopted (research groups, learned societies, etc.) which today form a tapestry of multiple relationships. We will also try to define, via the activities of and the positions taken by these different networks, their impact on the development of the discipline (research fields, epistemology, institutionalisation, etc.) and the role of language in the epistemological developments carried by intellectual communities.

4. Future of scientific exchanges in a digital context: new uses and new strategies for musicology communities?

The Covid-19 epidemic, in generalising the use of videoconferencing, has accelerated a technological mutation within musicology networks. In addition to the move towards remote, virtual classrooms in universities, numerous scientific events have taken place in digital format. It is now important to take stock of these experiences and have a general debate on the uses that we wish to make of digital solutions and the place that we now intend to accord them.

It is therefore necessary to question the value of human and physical interaction at all stages of the creation of musicological knowledge. The feeling of belonging to a human community and culture is nourished by activities that are not always practicable in digital form. Videoconferencing presents numerous advantages from an economic and ecological point of view, it redefines borders by removing problems of distance, and allows the dissemination of knowledge to a wider audience. Nonetheless, it is also necessary to point out its limits in terms of learned sociability, inclusion of young scholars, and cognitive impoverishment, as well as to analyse its potential impact on funding policies.

In the specific case of music studies, moreover, one can wonder about how to maintain a high-quality audio experience or even direct access to the music, about the way of preserving spaces for the interaction of practice and theory, as well as about the need to conserve the human link that a concert experience creates. The symposium will be therefore a chance to debate the strategic use of digital technology for the future of francophone musicological communities.

Symposium organised in the context of the IRN Épistémuse,

by:

Achille Davy-Rigaux (CNRS-IReMus), Catherine Deutsch (Université de lorraine-CRULH),

Yves Balmer (CNSMDP-IReMus), Frédéric Billiet (Sorbonne University-IReMus),

Esteban Buch, CNRS-CRAL (EHESS)

Scientific committee

Nidaa Abou Mrad, Antonine University, Lebanon

Rémy Campos, CNSMDP, France – Haute école de musique of Geneva, Switzerland

Nicolas Donin, University of Geneva, Switzerland

Michel Duchesneau, University of Montreal, Canada (Quebec)

Valérie Dufour, Université libre of Brussels, Belgium

Katharine Ellis, Cambridge University, United Kingdom

Anas Ghrab, Sousse University, Tunisia

Inga Mai Groote, University of Zurich, Switzerland

Hervé Lacombe, Rennes University, France

Hamdi Makhlouf, University of Tunis-CMAM, Tunisia

Jann Pasler, University of California, San Diego, United States

Christophe Pirenne, Liège University, Belgium

APPEL À COMMUNICATION : Les musicologies francophones dans un contexte international –Colloque international– Paris, 1er-3 décembre 2022

Ce colloque souhaite dresser un bilan, à la fois intellectuel et humain, sur la place des musicologies francophones dans un contexte d’internationalisation accrue. En se fondant notamment sur une série d’enquêtes menées par les membres du réseau Épistémuse, il entend objectiver les ressentis et les expériences des musicologues francophones concernant la diffusion de leurs savoirs, les échanges et collaborations avec les espaces non-francophones, les trajectoires et les carrières individuelles dans un monde globalisé.

Partant de ces données et témoignages, il s’agira par ailleurs de réfléchir à l’avenir des musicologies francophones et aux stratégies qui pourraient renforcer leur visibilité et leur portée scientifique au sein de la communauté musicologique internationale globale. En outre, ce colloque sera l’occasion de discuter collectivement de l’évolution de nos pratiques dans un contexte de dématérialisation croissante des échanges, largement accélérée par l’adoption massive des outils numériques induite par l’épidémie de Covid-19.  

Cette réflexion collective prendra appui sur quatre axes de réflexion (voir détail ci-après) :

1. Circulation des chercheurs et chercheuses entre les aires géoculturelles intra- et extra-francophones ;

2. Particularités et stratégies de diffusion des publications musicologiques en langue française dans le monde scientifique ;

3. Rôle et impact des réseaux et des sociétés savantes sur la structuration et l’évolution de la musicologie ;

4. Devenir des modalités d’échanges scientifiques en contexte numérique : nouveaux usages et nouvelles stratégies pour les communautés musicologiques ?

La réflexion collective adoptera durant ces trois jours divers formats (communications, tables, rondes, témoignages, entretiens…), c’est pourquoi il n’est pas demandé de format particulier à ce stade, mais des propositions de contenus.

Les organisateurs se réservent la possibilité de demander aux proposants des formats adaptés aux diverses sessions.

Les propositions de communication devront être rédigées en français ou en anglais, et comporter,

– un titre,

– le résumé de la proposition (environ 2500 signes),

– le nom et les coordonnées électroniques de leur auteur.e, ainsi que la mention de son institution de rattachement.

Date limite d’envoi : 27 mars 2022

À adresser à : achille.davy-rigaux@cnrs.fr et catherine.deutsch@univ-lorraine.fr

DÉTAIL DES AXES ET COMITÉS

1. Circulation des chercheurs et chercheuses entre les aires géoculturelles intra- et extra-francophones 

Il s’agira de mettre en regard des enquêtes globales sur la circulation des musicologues à différents stades de leur carrière avec des retours d’expériences individuelles. Cette recherche s’intéressera tout particulièrement aux chercheurs et chercheuses en début de carrière, en particulier au niveau doctoral. Qui vient étudier dans les institutions francophones ? Où partent étudier les jeunes musicologues francophones ? Quelles collaborations internationales suscitent ces déplacements ? On s’interrogera sur la provenance des financements, leur institutionnalisation, leurs desseins, et leur impact sur les circulations. La question de la circulation devra également être envisagée à des stades plus avancés de la carrière (post-doctorats, recrutement dans les universités, chaires d’excellence, échanges Erasmus, invitations, bourses de recherches, projets scientifiques communs, etc).

2. Particularités et stratégies de diffusion des publications musicologiques en langue française dans le monde scientifique

Le sentiment d’un manque de visibilité des publications en langue française est partagé par nombre de musicologues francophones, comme dans d’autres disciplines des SHS. Toutefois, aucune donnée globale n’existe à ce jour pour sonder la réalité de ce ressenti.

L’enquête se focalisera prioritairement sur les revues, comme lieu stratégique de dissémination du savoir scientifique. Il s’agira d’analyser l’usage qui en est fait par les musicologues francophones comparativement à d’autres communautés (choix de thématiques ciblées, ouverture à des textes non strictement scientifiques, ancrage local ou national, modèles économiques…) puis d’évaluer l’impact des revues musicologiques francophones dans le monde (abonnements, consultations, citations…). On s’interrogera sur la place laissée aux auteurs et autrices non francophones, aux autres langues. Inversement, il sera nécessaire d’évaluer la présence des musicologues francophones dans les grandes revues internationales.

De manière plus générale, le questionnement pourra aborder les stratégies générales de publication à différents stades des carrières individuelles selon les communautés académiques : quels passages obligés pour une carrière académique ? Quels lieux de publication sont valorisés par rapport à d’autres ? Quels sont les formats les plus courants selon les communautés musicologiques ?

Enfin, la question de la langue de publication et celle de la traduction seront abordées selon différents angles : Où est-il — ou a-t-il été historiquement — possible de publier en français ? Quelles sont les politiques de traduction vers le français (corpus, financements…) ? Quels travaux francophones sont-ils traduits, dans quelles langues, à destination de quel lectorat ? Ces divers questionnements seront suivis par une réflexion prospective sur les stratégies de financement des publications ou de traductions.

3. Rôle et impact des réseaux et des sociétés savantes sur la structuration et l’évolution de la musicologie

L’histoire nationale comme internationale de la structuration de la musicologie en discipline autonome rappelle combien ce processus doit aux sociétés savantes et, plus généralement, aux réseaux, entendus ici comme des regroupements fondés sur des intérêts intellectuels communs et dont les activités et les échanges peuvent être plus ou moins formalisés. Ce troisième axe propose de s’interroger sur le rôle et l’impact des sociétés savantes et des réseaux de recherche dans le monde musicologique actuel, au-delà des communautés académiques constituées autour des institutions d’enseignement et de recherche.

On s’intéressera aux différents types de réseaux qui existent en musique et musicologie (nationaux, internationaux, par domaines de spécialité…) et aux structures institutionnelles adoptées (groupes de recherche, sociétés savantes…) qui forment aujourd’hui un tissu de relations multiples. On tentera également de cerner, à travers les actions et positionnements de ces différents réseaux, leur impact sur l’évolution de la discipline (champs de recherche, épistémologie, institutionnalisations…), et le rôle de la langue sur les évolutions épistémologiques portées par les communautés intellectuelles.

4. Devenir des modalités d’échanges scientifiques en contexte numérique : nouveaux usages et nouvelles stratégies pour les communautés musicologiques ?

L’épidémie de Covid-19, en généralisant l’usage de visioconférences, a accéléré une mutation technologique au sein des réseaux musicologiques. Outre le passage à des classes virtuelles en distantiel dans les universités, de nombreuses manifestations scientifiques se sont déroulées en format numérique. Il convient maintenant de tirer un bilan de ces expériences et de mener une réflexion collective sur l’usage que nous souhaitons faire du numérique et sur la place que nous entendons lui laisser.

Aussi est-il nécessaire de s’interroger sur la valeur des interactions humaines et physiques à tous les stades de la création des savoirs musicologiques. Le sentiment d’appartenance à une communauté humaine et à une culture s’alimente par des usages qui ne sont pas toujours praticables sous forme numérique. La visioconférence présente de nombreux avantages d’un point de vue économique et écologique, elle redessine les frontières en annulant les distances et permet une diffusion des connaissances auprès d’un plus large public. Toutefois, il est aussi nécessaire de pointer ses limites en termes de sociabilités savantes, d’inclusion des jeunes chercheurs et chercheuses, et d’appauvrissement cognitif, ainsi que d’analyser ses incidences potentielles sur les politiques de financement.

Dans le cas spécifique des études sur la musique, on pourra en outre s’interroger sur les moyens de conserver une expérience sonore de qualité, voire une relation directe à la musique, sur la façon de préserver des espaces pour les interfaces entre pratique et théorie, ainsi sur la nécessité de maintenir le lien humain que crée l’expérience du concert. Le colloque sera ainsi l’occasion de débattre sur un usage stratégique des technologies numériques pour le futur des communautés musicologiques francophones.

Colloque organisé dans le cadre de l’IRN Épistémuse,

par :

Achille Davy-Rigaux (CNRS-IReMus), Catherine Deutsch (Université de Lorraine-CRULH),

Yves Balmer (CNSMDP-IReMus), Frédéric Billiet (Sorbonne Université-IReMus),

Esteban Buch (CNRS-CRAL, EHESS)

Comité Scientifique

Nidaa Abou Mrad, Université Antonine, Liban

Rémy Campos, CNSMDP, France – Haute école de musique de Genève, Suisse

Nicolas Donin, Université de Genève, Suisse

Michel Duchesneau, Université de Montréal, Canada (Québec)

Valérie Dufour, Université libre de Bruxelles, Belgique

Katharine  Ellis, Cambridge University, Royaume Uni

Anas Ghrab, Université de Sousse, Tunisie

Inga Mai Groote, Université de Zürich, Suisse

Hervé Lacombe, Université de Rennes, France

Hamdi Makhlouf, Université de Tunis-CMAM, Tunisie

Jann Pasler, University of California, San Diego, États-Unis

Christophe Pirenne, Université de Liège, Belgique

L’histoire au service de la création : réflexions critiques sur le legs de Louis-Albert Bourgault-Ducoudray

Colloque organisé par Peter Asimov & Yves Balmer

Paris, Conservatoire Supérieur de Musique et de Danse de Paris, 2 et 3 décembre 2021

Avec le soutien de l’Institut de recherche en musicologie (IReMus), du Réseau des musicologies francophones Epistémuse et du Music & Letters Trust

Voir le programme et l’accès en visio conférence : https://www.conservatoiredeparis.fr/fr/lhistoire-au-service-de-la-creation-reflexions-critiques-sur-le-legs-de-louis-albert-bourgault-ducoudray

En 1933, Michel-Dimitri Calvocoressi déclarait que Bourgault-Ducoudray (1840–1910) avait ouvert la voie à « presque tout ce qui s’était passé dans la musique avant 1914 ». À sa disparition, Bourgault-Ducoudray était reconnu pour l’importance de son plaidoyer pour le dynamisme modal et métrique, ainsi que pour son rôle primordial dans l’institutionnalisation de la musicologie en France. Lauréat du prix de Rome (1862), Bourgault fut l’auteur de plusieurs succès orchestraux, tels le Carnaval d’Athènes (1882) et la Rapsodie cambodgienne (1889), d’opéras, comme Thamara (1891) et
Myrdhin (1912, œuvre posthume) et d’innombrables hymnes populaires inspirés par son patriotisme républicain et breton. Populiste musical, il était dévoué au potentiel démocratique et mobilisateur des traditions chorales, et très sensible à l’expressivité de la musique folklorique.
Professeur d’histoire de la musique au Conservatoire de Paris pendant plus de trente ans, il fit de l’héritage musical français le cœur de ses cours très fréquentés par le public, et prôna l’appropriation de sa vision de l’histoire de la musique dans l’intérêt d’un renouveau compositionnel.
L’intégration de plus en plus large de la musique au sein de l’histoire sociale et intellectuelle de la fin-de-siècle fait émerger nettement l’importance de la figure de Bourgault-Ducoudray, alors que sa vie et ses travaux subissent un examen approfondi (comme en témoigne la bibliographie ci-dessous). En multipliant les différents angles d’approches du legs de Bourgault-Ducoudray, ce colloque d’étude vise à consolider les recherches actuelles et à produire un portrait plus complet de cette personnalité singulière dans l’histoire de la musique française, tout en s’intéressant à son héritage quant à la place de la formation à l’histoire de la musique au Conservatoire de Paris.

Séminaire Épistémuse mensuel en ligne : La musicologie francophone et la circulation des savoirs dans un contexte multiculturel : interpénétration et résilience (les vendredis du 7 mai 2021 au 4 février 2022, 14h30 heure de Tunis)

Le Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes organise avec ses partenaires un Séminaire en ligne en préliminaire à la 5e Rencontre Épistémuse prévue à Sidi Bou Saïd les 3 et 4 mars 2022. Consacré à la musicologie francophone dans un contexte multiculturel, il questionne l’évolution des pratiques musicologiques, leur écosystème et le rôle véhiculaire et/ou hégémonique de la langue dans la production scientifique. L’évolution de la pratique musicologique francophone, en parallèle avec celles germanophone ou anglophone, est-elle en relation avec l’histoire de la discipline elle-même, allant d’une musicologie de la Musique Occidentale et des autres musiques vers une musicologie de toutes les musiques ?

Le traitement de cette question s’articulera autour des points suivants :

  • L’évolution générale des pratiques musicologiques francophones abordant les musiques non-occidentales, en mettant l’accent sur les orientations actuelles.
  • L’intérêt humaniste francophone vers les musiques non-européennes à partir du XVIe s., dans l’objectif de développer des théories universalistes.
  • Les facteurs historique et historiographique de la mise en place au XIXe s. d’une Histoire Universelle de la musique, où la Musique Occidentale serait la plus évoluée.
  • L’évolution parallèle des approches épistémologiques francophone et germanophone dans l’étude des musiques non-européennes, qu’elles soient liées à la lecture des textes théoriques de la musique ou à la collecte et à l’enregistrement des traditions vivantes.
  • La progression des pratiques musicologiques francophones issues de la musicologie comparée, de l’ethnomusicologie ou de la musicologie générale.
  • La pratique de la musicologie francophone dans les pays partiellement francophones, notamment au sein de l’écosystème scientifique et pédagogique du Maghreb et du Moyen Orient (départements, laboratoires de recherche, associations musicologiques, sources de financement, structures d’édition, mécanismes de publication, etc.).

• Appel à communications • Rencontre Épistémuse, 5e session : La musicologie francophone et la circulation des savoirs dans un contexte multiculturel : interpénétration et résilience

Palais Ennejma Ezzahra – Sidi Bou Saïd (Tunisie) / 10-11 septembre 2020

Dans le cadre du projet Épistémuse (http://epistemuse.huma-num.fr/), le Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes organise avec ses partenaires un colloque international consacré à la musicologie francophone dans un contexte multiculturel. Il s’agit de la 5e rencontre de ce réseau IRN (International Research Network) qui questionne l’évolution des pratiques musicologiques, leur écosystème et le rôle véhiculaire et/ou hégémonique de la langue dans la production scientifique. L’évolution de la pratique musicologique francophone, en parallèle avec celle germanophone ou anglophone, est-elle en relation avec l’histoire de la discipline elle-même, allant d’une musicologie de la Musique Occidentale et des autres musiques vers une musicologie de toutes les musiques ?

Le traitement de cette question s’articulera autour des points suivants :

  • L’évolution générale des pratiques musicologiques francophones abordant les musiques non-occidentales, en mettant l’accent sur les orientations actuelles ;
  • L’intérêt humaniste francophone vers les musiques non-européennes à partir du XVIe s., dans l’objectif de développer des théories universalistes ;
  • Les facteurs historique et historiographique de la mise en place au XIXe s. d’une Histoire Universelle de la musique, où la Musique Occidentale serait la plus évoluée ;
  • L’évolution parallèle des approches épistémologiques francophone et germanophone dans l’étude des musiques non-européennes, qu’elles soient liées à la lecture des textes théoriques de la musique ou à la collecte et à l’enregistrement des traditions vivantes ;
  • La progression des pratiques musicologiques francophones issues de la musicologie comparée, de l’ethnomusicologie ou de la musicologie générale.
  • La pratique de la musicologie francophone dans les pays partiellement francophones, notamment au sein de l’écosystème scientifique et pédagogique du Maghreb et du Moyen Orient (départements, laboratoires de recherche, associations musicologiques, sources de financement, structures d’édition, mécanismes de publication, etc.) ;


Les chercheurs souhaitant participer à cette rencontre sont priés d’envoyer un court résumé de leur communication à l’adresse epistemuse@cmam.tn. Les communications peuvent être en français ou en arabe. Une publication des actes est prévue à l’issue de cette rencontre.

Dates à retenir :

  • Dernier délai d’envoi des propositions : 4 juin 2020
  • Date limite de la confirmation de participation : 15 juin 2020
  • Dates de la Rencontre : 10 et 11 septembre 2020 au Palais Ennejma Ezzahra. Ces dates sont susceptibles d’être modifiées en fonction de la situation sanitaire.

Coordination : Anas Ghrab et Hamdi Makhlouf, avec la collaboration de Cécile Davy-Rigaux et Catherine Deutsch

Appel à communication, 5e session Épistémuse (v. arabe)

دعوة للمشاركة

الموسيقولوجيا الفرنكوفونيّة والتبادل المعرفي

في سياق تعدّد الثقافات

التداخلات والتكيفات

قصر النّجمة الزّهراء – سيدي بوسعيد 10-11 سبتمبر 2020

ينظّم مركز الموسيقى العربيّة والمتوسّطيّة مع شركائه في إطار مشروع إيبستيموز ندوة علميّة حول الموسيقولوجيا الفرنكوفونيّة في سياق تعدّد الثقافات. تمثّل هذه النّدوة الملتقى الخامس لشبكة البحث الدّوليّة التي تنظر في تطوّر الصّناعات الموسيقولوجيّة وعلاقتها ببيئتها وبدور اللّغة كعامل تناقل أو سيطرة في المجال العلمي. هل هناك علاقة بين تطوّر الموسيقولوجيا الفرنكوفونيّة، مقارنة بالجرمافونيّة أو الأنجلوفونيّة، وتطوّر العلوم الموسيقيّة من علم يختصّ بالموسيقى الغربيّة ويهتمّ ببقيّة الموسيقات إلى علم يقوم بدراسة جميع الموسيقات ؟

: ستتمّ دراسة هذه المسألة خلال النقاطات التّالية

التطوّر العام للموسيقولوجيا الفرنكوفونيّة في دراستها للموسيقات اللّا غربيّة مع التركيز على التوجّهات الحاليّة ؛

اهتمام الفلسفة الانسانيّة الفرنكوفونية انطلاقا من القرن السّادس عشر بموسيقات الشعوب الأخرى لوضع نظريّات شموليّة ؛

العوامل التاريخيّة والتأريخية التي أدّت خلال التّاسع عشر إلى كتابة تاريخ شامل حيث وُضعت الموسيقى الغربيّة في أعلى الهرم ؛

التطوّر الموازي للمقاربات الإيبستسمولوجيّة الفرنكوفونيّة والجرمانوفونيّة في دراسة الموسيقات اللّاأوروبّيّة سواء كانت مرتبطة بقراءة النصوص الموسيقيّة النظريّة أو الجمع الميداني أو تسجيل التقاليد الحيّة ؛


تطوّر الممارسات الموسيقولوجيّة الفرنكوفونيّة المنبثقة عن الموسيقولوجيا المقارنة، الإثنوموسيقولوجيا أو الموسيقولوجيا الشاملة

ممارسة الموسيقولوجيا الفرنكوفونيّة في البلدان التي تعتمد اللّغة الفرنسيّة كلغة أساسيّة وذلك في إطار النُّظم العلميّة والبيداغوجيّة بالمغرب العربي والمشرق (الكلّيّات والأقسام العلميّة، مخابر البحث، الجمعيّات، مصادر التمويل، مؤسّسات النّشر وآليّاته، إلخ.).


يرجى من الباحثين الراغبين في المشاركة إرسال ملخّص لمداخلاتهم على العنوان التّالي

epistemuse@cmam.tn

.تكون المداخلات بالعربيّة أو الفرنسيّة وسيقع نشر فعاليّات الملتقى على إثره مباشرة

: الجدول الزّمني

آخر أجل لإرسال المقترحات : 4 جوان 2020

تاريخ الملتقى : 10 و11 سبتمبر 2020 بقصر النّجمة الزّهراء. من الممكن إعادة النظر في هذا التاريخ إذا اقتضت التوقّيات الصحّيّة ذلك

التنسيق : أنس غراب – حمدي مخلوف، بمساهمة سيسيل دافي-ريقو وكاترين دوتش